Depuis la Chine, où il est actuellement en déplacement officiel, André Santini se tâte : doit-il ou non partir à l'assaut de l'Ile-de-France lors des régionales ? En attendant son retour et sa décision définitive (qui ne sera pas connue avant fin novembre), ses amis de l'UDF parlent pour lui : l'homme aux cigares et aux bons mots légendaires aurait «franchi le pas», «pris sa décision», «l'envie d'en découdre»... A les entendre, le maire d'Issy-les-Moulineaux est bien parti pour devenir le candidat centriste en Ile-de-France en mars. Une hypothèse qu'il a prudemment «envisagée» avant de partir en Asie. Mais sans plus. Car Santini n'a pas l'âme d'un bagarreur. La perspective d'une lutte ouverte contre Jean-François Copé, porte-parole (UMP) du gouvernement, ne l'enchante guère.
«Diesel». «Santini, c'est un diesel, dit Pierre-Christophe Baguet, député centriste des Hauts-de-Seine. Il a besoin de se laisser convaincre, de se faire désirer. Il sera bientôt prêt à se lancer.» L'UDF est en tout cas décidée à pousser jusqu'au bout son élu médiatique : de François Bayrou à Hervé Morin, président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, tous voient en lui le «candidat idéal», connu, consensuel, qui bénéficie en plus de la bonne image économique de sa ville d'Issy-les-Moulineaux. Santini est aussi un féru de l'Internet, ce qui pourrait plaire, paraît-il, aux «bobos» parisiens qui voteront aux régionales. Bayrou note enfin qu'«il a l'avantage de ne pas être énarque», à la différence de Copé