Auch envoyé spécial
Le Gers n'a pas de pétrole mais le président socialiste de son conseil général a des idées : «Si, comme l'Etat, s'amuse Philippe Martin, je pouvais afficher 3 % de déficit à mon budget, il n'y aurait pas d'augmentation de la fiscalité chez moi...» En attendant, c'est 21,6 % de mieux que les Gersois auront à débourser cette année pour s'acquitter de leurs impôts locaux. Dont 19 % directement imputables au département. Ce qui propulse le Gers en tête dans la course aux augmentations, devant la Creuse (+ 16,9 %) et les Alpes-de-Haute-Provence (+ 15 %).
«Simple». L'explication du conseil général à Auch est «simple et sans mystère» : «C'est dû aux dépenses supplémentaires générées par l'APA» (Allocation personnalisée d'autonomie), instaurée par Elisabeth Guigou en 2001. Les personnes âgées dépendantes censées en bénéficier ne manquent pas, dans un département où près d'un habitant sur trois a plus de 60 ans. Mais il en faut plus pour accabler Philippe Martin : «Il n'est politiquement pas facile d'être sacré champion de France des augmentations d'impôts, après trois années passées à zéro plus zéro plus zéro de prélèvement supplémentaire.»
Pour Pierre Noël, président de l'association des familles de Laribère, du nom des trois maisons de retraite du public à la sortie d'Auch, le compte n'y est pas : «Le long séjour de ma vieille tante a déjà augmenté de 10,43 % pour atteindre près de 1 500 euros le 10 avril. Maintenant, ce sont les impôts, et pourtant les prestation