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Libération

La droite de Copé touche à l'extrême

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En Ile-de-France, elle rallie FN et MNR contre une aide au FSE.
publié le 3 octobre 2003 à 1h13

Jean-François Copé en campagne. Hier, au conseil régional d'Ile-de-France, les groupes UMP et UDF ont voté contre une subvention de 300 000 euros proposée par Jean-Paul Huchon, président PS de la Région, en faveur du Forum social européen (FSE) qui doit se tenir du 12 au 15 novembre à Paris et Saint-Denis. Pour obtenir le rejet de cette délibération, la droite régionale ­ dont le chef est désormais Jean-François Copé, porte-parole (UMP) du gouvernement ­ a mêlé ses voix à celles du FN et du MNR. «Une victoire de l'opposition antitrotskiste !», s'est félicité le mégrétiste Jean-Yves Le Gallou, ravi de faire cause commune avec la droite «républicaine». «Moralité : lorsque la droite n'a pas peur de son ombre et ne craint plus de s'opposer à ses adversaires d'extrême gauche, les résultats sont là !»

Le résultat, c'est que Copé se retrouve en porte-à-faux avec le gouvernement dont il porte la parole. Surpris par cette opposition de dernière minute, Huchon rappelle que Jean-Pierre Raffarin a confirmé, le 2 septembre, que ses services apporteraient un soutien financier de 250 000 euros «pour contribuer à la mise en oeuvre de ce projet en considération de l'intérêt qu'il présente». Un «intérêt» qui a visiblement échappé à Copé qui, malgré son absence hier au conseil régional, avait donné son aval au rejet de la subvention. «Matignon nous avait pourtant promis d'intervenir auprès de la droite régionale pour s'assurer de la subvention», témoigne Roger Ferrari, trésorier du FSE. Entre C