Jean-Pierre Raffarin poursuit sa reprise en main. Après s'être expliqué avec les députés UMP mercredi, il a exhorté hier ses ministres à jouer «collectif» et en «confiance». En chute libre dans les sondages, et alors que de lourds chantiers l'attendent, le Premier ministre a profité d'un séminaire gouvernemental pour mettre les points sur les «i» à l'intention de ceux qui seraient tentés de se désolidariser de son action. «Il y a des inquiétudes, une morosité chez les Français, a-t-il concédé. La situation politique est difficile, mais on doit apprendre à faire face.» Sur un ton «ferme et décidé», selon un participant, il les a invités à ne céder ni au «catastrophisme ambiant» ni «aux faux débats». «La mobilisation gouvernementale doit être générale», a-t-il martelé. Conscient de la mauvaise image de sa politique dans l'opinion, il a demandé à ses ministres de mettre en avant les «acquis» du gouvernement dans leurs discours, comme «le rétablissement de l'autorité publique», «la revalorisation du travail» ou «le retour de la France sur la scène internationale». Il a ensuite déroulé le calendrier parlementaire en insistant sur la modernisation du système de santé, «notre prochain Everest». Sur cette réforme, le gouvernement s'est fixé le 14 juillet 2004 comme «date butoir», a indiqué le porte-parole, Jean-François Copé.
Agenda 2006. Jean-Pierre Raffarin a tenté de convaincre son équipe du bien-fondé de son agenda 2006 présenté la semaine dernière lors des journées parlementaire