«Un très mauvais coup», estime Bernard Cassen. Le président d'honneur d'Attac, membre du secrétariat d'organisation du Forum social européen (FSE), a du mal à comprendre la position adoptée hier par la droite régionale dont le vote a provoqué le rejet de la subvention destinée au FSE. Il pointe surtout un «problème de cohérence avec la parole donnée par le gouvernement», qui s'est engagé, lui, à hauteur de 500 000 euros. Outre les 250 000 euros déjà alloués par Matignon, les organisateurs du FSE attendent la confirmation d'une subvention équivalente promise par le ministère des Affaires étrangères. «Si cette subvention n'arrive pas, il s'agirait d'un reniement très grave de la parole gouvernementale», prévient Cassen. Les autres principaux contributeurs sont des collectivités locales de gauche : Paris, qui a voté une subvention d'un million d'euros, Saint-Denis pour 570 000 euros, le conseil général de Seine-Saint-Denis, 300 000 euros, celui du Val-de-Marne, 250 000 euros, etc. Sans compter l'aide logistique apportée par Bobigny et Ivry, deux mairies PCF où se tiendront aussi des débats.
Privé des deniers de la région Ile-de-France, le budget global du rassemblement altermondialiste devrait finalement tourner autour de 4 millions d'euros. «Nous allons devoir comprimer certaines dépenses : les débats ne seront pas traduits dans toutes les langues, et certains participants, notamment ceux qui viennent d'Europe centrale, ne seront pas aidés pour payer leur voyage», assure Roger