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Libération

La charge francilienne de la jeune garde FN.

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Jouant d'un style moderne, Marine Le Pen a lancé sa campagne pour les régionales.
publié le 4 octobre 2003 à 1h15

Ça devient bateau. Il y a dix jours, Jean-Marie Le Pen avait lancé sa campagne pour les élections en Paca avec une minicroisière de quelques heures au large de Nice. Vendredi, Marine Le Pen, chef de file du FN pour l'Ile-de-France, a inauguré la sienne à Paris, à bord d'une péniche qui a fait des ronds dans la Seine pendant une heure. Une campagne new-look, dans le droit fil de l'inflexion «moderniste» que la fille Le Pen essaie d'apporter au parti de son papa.

Plan com. «Marine2004.com» : le bandeau de l'affiche tient de l'aveu, tant la stratégie de la fille Le Pen pour les élections régionales de mars 2004 tient d'abord de l'opération de «com», du ripolinage accéléré destiné à faire oublier la vraie nature du FN. Même le slogan de campagne, pour un peu, sonnerait féministe : «Marine Le Pen, une femme à vos côtés». Quant au discours de la candidate, chaque mot était calculé pour prouver que le FN est devenu un parti sérieux et capable de gouverner une région.

Marine Le Pen a mis ainsi l'accent sur la situation économique en Ile-de-France, avec une impressionnante série de statistiques sur la progression du taux de chômage, les créations d'emplois, les faillites, les investissements, le PIB régional et d'autres... De même a-t-elle égrené un programme régional comportant des propositions concrètes : soutien aux PME-PMI et à la formation professionnelle, contrats d'apprentissage régionaux, «rééquilibrage» des aides entre écoles publiques et privées, carte d'identité scolaire, ag