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Libération

Au PS, l'ex-pote fait la tournée des popotes.

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Malek Boutih, ancien de SOS Racisme, a disserté vendredi, à Béziers, de la «République pour tous».
publié le 6 octobre 2003 à 1h16

Béziers, envoyé spécial.

Il y en a encore que ça étonne. Guillaume Benhacem est de ceux-là. Dans la salle polyvalente et défraîchie Louis-Aragon du quartier populaire de la Devèze, à Béziers (Hérault), il vient d'écouter, avec 60 autres sympathisants socialistes, Malek Boutih disserter deux heures durant sur «la République pour tous», vendredi soir. Et il est «scotché» par la verve du nouveau secrétaire national du PS aux questions de société. «Je suis fan, reconnaît le militant socialiste. Le problème est qu'il n'y a pas suffisamment de Malek au PS. J'imagine la tête de nos dirigeants lorsqu'il s'exprime au bureau national. Ils ne comprennent pas qu'on aurait tout à gagner d'avoir un parti à l'image de la société.» Il ne croit pas si bien dire : au même moment, la fédération socialiste de l'Hérault tient une autre réunion, consacrée aux élections régionales, où toutes les huiles locales sont présentes.

Sans cravate. Boutih s'en moque. Cinq mois après sa nomination-surprise au secrétariat national, l'ancien président de SOS Racisme n'est toujours pas rentré dans le moule. Toujours pas de costume, toujours pas de cravate, toujours pas élu, ni candidat d'ailleurs, l'homme tutoie facilement et ne connaît pas la langue de bois. Promu par François Hollande, il n'hésite pas à dire, en petit comité, qu'«à l'heure actuelle Fabius est notre meilleur candidat» à la présidentielle.

Chéri par Jacques Chirac, il avoue qu'il serait bien volontiers devenu ministre de Jospin si le 21 avril n'a