Ascenseur pour le PS ou pour l'échafaud ? Depuis son arrivée à la direction du PS, mi-mai, Malek Boutih connaît bien des malheurs. S'il ne les a sans doute pas tous volés notamment quand il a loué les mérites de Sarkozy devant l'université d'été du Medef, fin août , les soucis de l'ex-président de SOS Racisme rappellent des souvenirs aux anciens de la pouponnière SOS.
Alibi. Harlem Désir, premier président de l'association, aujourd'hui député à Strasbourg et responsable national du PS chargé de l'Europe, se souvient d'avoir traversé «une période d'adaptation difficile», voire une «période de purgatoire», quand il a réadhéré au PS en 1993. Personnalité médiatique à l'époque, comme Boutih aujourd'hui, alibi «black» comme ce dernier l'est actuellement vis-à-vis des «beurs», Harlem Désir se souvient d'avoir dû se «bagarrer» des années pour se faire accepter. Son passage par Génération Ecologie ne l'a sans doute pas aidé. «Il a dû donner des gages», rapporte un de ses proches. A l'image de Boutih aujourd'hui, soupçonné un temps de sympathie chiraquienne.
De son côté, Fodé Sylla se souvient aussi «d'avoir été utilisé» au PS pour manifester contre les lois Pasqua, puis marginalisé une fois les socialistes de retour au pouvoir. Aujourd'hui député au Parlement de Strasbourg, élu sur la liste conduite par Robert Hue en 1999, il garde un bon souvenir de la campagne européenne, moins de ses premiers pas dans l'appareil communiste. Quatre ans plus tard, «Fodé souffre sans doute de la ch