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Libération

RTT: Les ultralibéraux de l'UMP entendus par Raffarin.

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Une commission d'enquête parlementaire sera créée.
publié le 6 octobre 2003 à 1h16

Ils rêvent d'une société sans 35 heures, sans impôt sur la fortune, avec moins de fonctionnaires et plus de concurrence, y compris pour la santé. Ils se font appeler les «réformateurs» et leur discours ultralibéral commence à trouver un écho à l'UMP comme au gouvernement. Leur chef de meute, Hervé Novelli, député d'Indre-et-Loire, est aujourd'hui à la tête d'un groupe de 69 députés.

Huis clos. Cet ancien bras droit d'Alain Madelin a proposé, la semaine passée, de créer une commission d'enquête parlementaire sur les 35 heures, dont l'«application criminelle» aurait plombé la croissance. «Il faut profiter des périodes de crise pour ouvrir ce genre de débat», dit son acolyte Jean-Pierre Gorges, député-maire de Chartres. Banco : le gouvernement a donné son accord à cette commission d'enquête ­ le PS souhaite aussi sa création ­, dont les conclusions devraient déboucher, au minimum, sur un nouvel assouplissement de la RTT (lire ci-contre).

Pour la première fois, samedi, cette frange libérale de l'UMP, dont les gros bataillons viennent de Démocratie libérale, a tenu un séminaire national. Mais à huis clos. Pas question que des oreilles indiscrètes viennent relayer les diatribes antifonctionnaires de certains. Sur les 35 heures, en revanche, les «réformateurs» tiennent désormais un discours décomplexé. «Il faut voir comment cette loi a transformé le pays ! s'enflamme Jean-Pierre Gorges. Le week-end dernier, le pont de l'île de Ré était plus encombré que durant le week-end du 15 août.