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Libération

Bové déconseille le port de la cagoule en Corse.

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Ses contacts avec des nationalistes se multiplient.
publié le 7 octobre 2003 à 1h17

Tombez la cagoule ! C'est le conseil qu'adresse, gentiment, José Bové aux nationalistes corses. Le chantre de l'altermondialisme a eu ces dernières semaines plusieurs occasions de leur prodiguer cette recommandation. Pour l'instant, il n'a pas été entendu. Au moins, le débat sur l'opportunité de mettre fin à la clandestinité est lancé à l'intérieur de la famille nationaliste. Mais le porte-parole de la Confédération paysanne n'a pas dit son dernier mot : «un jour prochain» ­ même si aucun rendez-vous n'est pris ­, il espère bien de nouveau entreprendre ses amis corses sur le sujet. «On ne peut pas travailler sur la construction d'une autre société sans s'interroger sur les moyens d'y arriver, estime-t-il. Si ces moyens portent la marque de la violence, du terrorisme, inévitablement les futures institutions porteront cette marque.»

«Faiseur d'espoir». Le paysan larzacien a, depuis un bon moment, des contacts avec les responsables nationalistes. La première fois, c'était le 19 janvier 2002. A Furiani (Haute-Corse), à l'invitation d'Arritti, l'hebdomadaire du Parti de la nation corse (PNC, modéré), il s'est adressé à un parterre de 700 personnes. Il les a incitées à «éviter la schizophrénie en prenant en compte la mondialisation dans le cadre de leur revendication identitaire». Après le prix Nobel de la paix John Hume, en 2000, et Michel Rocard, en 2001, José Bové était accueilli en «faiseur d'espoir» par les organisateurs de la rencontre. Fabienne Giovanini, membre de l'exécuti