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Libération

En 2005, promis, la Sécu refait surface

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Pour 2004, en revanche, Mattei se contente d'expédients.
publié le 9 octobre 2003 à 1h18

En 2004, on colmate les brèches, en 2005, on modernise. Jean-François Mattei s'est engagé hier, devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale à lancer une grande réforme de la Sécurité sociale, mais... pour 2005. Auparavant, le ministre de la Santé avait présenté au Conseil des ministres son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2004. Face aux députés, il a assuré que le budget 2005 serait «celui de la responsabilité».

Stabiliser. En attendant, Jean-François Mattei se contente d'essayer de grappiller 3 milliards d'euros sur les 14,1 milliards de déficit prévu pour la seule assurance maladie. Le trou de l'ensemble des régimes de la Sécu (santé, mais aussi famille et vieillesse) serait ainsi ramené de 13,6 milliards à 10,6 milliards d'euros. «Trois milliards d'euros, ce n'est pas rien», s'est justifié le ministre de la Santé, expliquant qu'il n'était déjà pas si facile de «stabiliser le déficit» de l'assurance maladie. «Nous aurions pu choisir la facilité et présenter un PLFSS en équilibre, en augmentant d'un point la CSG (contribution sociale généralisée, ndlr) mais qui réussit à remplir un tonneau percé ?» a-t-il demandé.

La priorité est donc aux simples travaux de colmatage. «Pour préparer la nécessaire modernisation de notre assurance maladie mais sans la préempter», assure Mattei, qui veut «s'appuyer sur les professionnels de santé et les patients pour développer la maîtrise médicalisée» des dépenses. Le ministre de la Santé se ve