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Libération

Militants immigrés en mal d'investiture

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Le PS avait promis de leur faire de la place. C'est mal parti.
publié le 11 octobre 2003 à 1h20

Les congrès socialistes passent, les bonnes résolutions trépassent. Samedi, lors du conseil national, François Hollande devrait se voir rappeler les siennes en matière d'intégration de Français d'origine étrangère au sein du PS. Une vingtaine d'entre eux, responsables nationaux et fédéraux du PS risquent de l'inviter prestement à «tirer les leçons de nos échecs et à ne plus cautionner les méthodes et les réflexes du passé». Et surtout à «respecter [ses] engagements» en matière «d'égal accès de tous à l'éligibilité». Cet «appel solennel» devrait être également adressé, par écrit, aux têtes de listes socialistes aux élections régionales afin qu'elles intègrent, en position éligible, des «Français d'origine contrôlée».

Jalousies. Ce texte devrait être signé par la plupart des responsables nationaux et fédéraux d'origine étrangère. A Dijon, à la mi-mai, les mêmes avaient produit une «contribution» invitant à «lutter contre les discriminations politiques au sein du Parti socialiste». Ils se disaient victimes d'une «double peine», à la fois «illégitimes socialement et illégitimes politiquement». Dans son discours de clôture, Hollande leur adressait un signal positif en déclamant : «Nous sommes le parti de toute la société.» Pour preuve, il faisait de l'ex-président de SOS Racisme, Malek Boutih, son «ministre» chargé des questions de société et nommait quelques Français d'origine immigrée à des postes à responsabilités. On allait voir ce qu'on allait voir !

Les signataires de «l'appe