Menu
Libération

Budget: Bruxelles presse Paris de mieux faire

Article réservé aux abonnés
En réponse, Jacques Chirac s'est engagé hier à «réduire les déficits publics excessifs».
publié le 13 octobre 2003 à 1h21

Le débat entre Paris et la Commission européenne ressemble de plus en plus à une partie de poker. L'enjeu s'élève à la bagatelle de 6 milliards d'euros. C'est le commissaire européen Pedro Solbes qui a annoncé le montant de la mise dans une interview au Monde daté d'hier. Certes, il n'est plus question pour l'UE d'infliger des sanctions au gouvernement français pour non-respect des règles, ni même de lui demander de faire repasser ses déficits publics (4 % en 2003) sous la barre des 3 % de PIB dès l'année prochaine.

L'Euroland devrait stagner à + 0,4 % cette année, la France à + 0,2 %, selon l'Insee. «Il y a, dans ce cas précis, un conflit entre l'obligation de redescendre sous les 3 % en 2004 et le bon sens économique», reconnaît Pedro Solbes. En contrepartie, Jacques Chirac a fait preuve de bonne volonté. Recevant hier soir le chancelier Gerhard Schröder à l'Elysée, le chef de l'Etat s'est dit «tout à fait déterminé à réduire les déficits publics excessifs». Le tandem franco-allemand a cependant répété, lors d'une conférence de presse commune, qu'il n'entendait pas «risquer de casser la reprise économique» par des efforts démesurés.

La Commission trouve pourtant que le gouvernement Raffarin n'en fait toujours pas assez pour revenir dans les clous en 2005. Pedro Solbes exige donc un effort de réduction du déficit structurel (les déficits publics calculés hors les effets du ralentissement économique) de 1 % du PIB, alors que Paris se contente de viser 0,7 %. Le commissaire en