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Libération

La boulette de Dray avec LO et la LCR

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publié le 14 octobre 2003 à 1h22

Comme un bug. Dans sa tribune publiée hier dans Libération, Lionel Jospin taillait un costume sur mesure à l'extrême gauche, qui «récuse l'exercice du pouvoir». Le même jour, le porte-parole du PS, Julien Dray, reprenait à son compte une idée émise par le maire de Montpellier, Georges Frèche. Celui-ci, qui conduira la liste PS aux régionales en Languedoc-Roussillon, avait proposé d'accorder, au deuxième tour, une ou deux places éligibles sur sa liste aux candidats de l'extrême gauche. Et promis de leur laisser la liberté de vote une fois élus. Une suggestion «pas inintéressante» pour Julien Dray. Mais cette idée «n'a été officiellement discutée nulle part», selon le cabinet de François Hollande.

En fin de journée, alors que la majorité, via Bernard Accoyer, premier vice-président du groupe UMP à l'Assemblée, dénonçait «la surenchère démagogique et la radicalisation du PS», le député de l'Essonne a reconnu avoir un peu «anticipé». La proposition a, de toute façon, fait long feu. Lutte ouvrière, d'Arlette Laguiller, l'a balayée dans un communiqué : «Notre réponse est non à toute proposition de cet ordre. Et, d'ailleurs, notre projet d'accord avec la LCR à l'échelle nationale prévoit le refus d'une telle proposition.» Pour Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, «la ficelle est un peu grosse. Il n'est pas question pour nous de cogérer des conseils régionaux pour distribuer des subventions publiques à des entreprises qui licencient. Il n'est pas p