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Analyse

Budget : l'UDF menace de s'abstenir.

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publié le 16 octobre 2003 à 1h24

Sur son banc de l'Assemblée nationale, au deuxième jour de la discussion du budget 2004, François Hollande boit du petit-lait. «Ecoutez votre majorité», lance-t-il à Francis Mer et à Alain Lambert. Les deux ministres sont au supplice. A la tribune, François Bayrou taille en pièces leur projet de loi : «L'impôt sur le revenu ne peut être baissé de manière artificielle en étant financé par une augmentation de la dette, déjà astronomique, qui va peser sur la

France !» Deuxième cible, la hausse de la taxe (TIPP) sur le gazole : «Les Français ne sont pas des gogos (...), je donne, je reprends (...), cela fait cinquante ans qu'on leur fait le coup !» Enfin, le président de l'UDF s'en prend à la réforme de l'allocation spéciale de solidarité (ASS), versée aux chômeurs de longue durée : «Vous ne pouvez pas financer la baisse de l'impôt sur le revenu des catégories les plus favorisées par la suppression de l'allocation minimale allouée aux Français en fin de droits.» L'UDF a déposé trois «amendements-phares» pour réduire la baisse de l'impôt sur le revenu de 3 % à 1 %, annuler l'augmentation de la TIPP et abandonner la réforme de l'ASS. Bayrou pose ses conditions : «Le vote de l'UDF sur le budget dépendra de l'adoption ou non de tous, ou même d'une petite partie, de ces amendements.»

Dans les couloirs de l'Assemblée, les dents de l'UMP grincent. «S'abstenir sur le budget, c'est voter contre», lance François Baroin. Porte-parole UMP à la Commission des finances, Marc Laffineur accuse :