Au lendemain de la présentation par François Fillon aux partenaires sociaux de son projet de réforme du dialogue social (Libération d'hier), Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, somme le ministre du Travail de choisir son camp entre une réforme ambitieuse et le statu quo, comme entre la CGT et le Medef.
A quelles conditions la CGT pourrait-elle soutenir le texte du gouvernement modifiant les règles de la démocratie sociale ?
Nous disons au ministre des Affaires sociales que s'il ne veut pas être emporté par le courant, il ne peut pas rester au milieu du gué. Il faut qu'il atteigne une rive, et nous lui proposons d'aller vers celle de la démocratie. Cela peut se faire simplement. La première condition est que François Fillon mette en place dans les trois ans une consultation de l'ensemble des salariés. Elle aurait lieu par branche professionnelle et permettrait à chaque salarié de se déterminer en faveur de l'une ou l'autre des organisations syndicales. La seconde condition est qu'il fasse le choix d'un seul mode de conclusion d'un accord : celui de la signature d'organisations représentant la majorité des salariés concernés. Enfin, la troisième condition est de supprimer de son texte la possibilité offerte aux accords d'entreprise de déroger aux conventions collectives de branche ou à la loi.
S'il vous donne satisfaction sur ce dernier point, le ministre des Affaires sociales va se mettre à dos le Medef, qui en a fait sa principale revendicat