Menu
Libération

Sarkozy repose un pied timide en Corse.

Article réservé aux abonnés
Trois mois après l'échec du référendum, il inaugure à Ajaccio la nouvelle plaque à la mémoire du préfet Erignac.
publié le 16 octobre 2003 à 1h24

Tout dans le symbolique, rien de politique. Pour son premier déplacement en Corse, trois mois après l'échec du référendum, Nicolas Sarkozy tente d'atterrir en douceur sur le terrain insulaire. Le mi nis tre de l'Intérieur dévoile aujourd'hui une plaque à la mémoire du préfet Erignac (assassiné en 1998), vandalisée après l'arrestation d'Yvan Colonna. Puis il assistera à la messe de départ de Mgr André Lacrampe, évêque d'Ajaccio et de Corse. La relance d'un processus de discussions entre élus corses et pouvoirs publics viendra lors de son prochain déplacement sur l'île, les 30 et 31 octobre.

Pression. Depuis la victoire du non, Sarkozy peine à repren dre la main. Pas question pour lui de convoquer un nouveau référendum, même si, demain, le Conseil d'Etat annule celui de juillet suite au recours déposé par le groupe corsiste de Toussaint Luciani. Pas question non plus de rouvrir la question institutionnelle bien que, dans le Figaro, Jean-Pierre Raffarin ait évoqué la perspective d'un chantier Corse 2010 avec l'Assemblée territoriale élue en mars 2004.

Après l'arrestation d'Yvan Colonna en juillet, Sarkozy a dû faire face à une forte vague d'attentats. L'épisode de la gendarmerie de Luri, assiégée par des militants nationalis tes, a écorné son image de ministre sachant maintenir l'ordre (lire ci-dessous). Visi blement, les clandestins n'entendent pas relâcher la pression. Ils tentent de donner des signes d'apaisement, mais uniquement à usage interne, pour favoriser le rapprochemen