Fausse sortie. SOS Racisme a longtemps tergiversé sur sa participation au Forum social européen (FSE), le rendez-vous altermondialiste, qui aura lieu entre Paris et Saint-Denis, du 12 au 15 novembre. Hier matin, le comité d'organisation du FSE annonçait même le départ de l'association. La direction de SOS a démenti dans l'après-midi.
Depuis une quinzaine de jours, le différend va grandissant entre le FSE et SOS. L'association a proposé au forum l'organisation d'un séminaire sur l'antisémitisme intitulé : «Pourquoi la haine du juif perdure-t-elle ?» Inacceptable pour Pierre Khalfa, l'un des organisateurs du FSE. «Nous avons proposé de changer le titre de l'atelier parce qu'il pouvait laissait entendre qu'il y a des raisons à l'antisémitisme», explique-t-il. A plusieurs reprises, Khalfa a essayé de convaincre les dirigeants de SOS. En vain.
Cette crispation a redoublé, il y a tout juste une semaine, après l'affaire Tariq Ramadan. Ce théologien suisse, proche des Frères musulmans, et qui interviendra au FSE, dénonce dans un texte diffusé sur l'Internet des intellectuels dont «le positionnement politique répond à des logiques communautaires, en tant que juifs, ou nationalistes, en tant que défenseurs d'Israël». Des propos jugés «antisémites» par nombre d'intellectuels et responsables associatifs, membres du FSE.
C'est le cas de Dominique Sopo, le président de SOS Racisme. Dans un texte signé avec Fadela Amara (Ni putes, ni soumises), Aurélie Filippetti (élue verte de Paris) et Patr