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Libération

En Corse, la visite de Sarkozy fait du bruit.

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publié le 17 octobre 2003 à 1h25

Ajaccio, envoyé spécial.

Une bombe, une cérémonie républicaine et, pour finir, une grand-messe à la cathédrale d'Ajaccio. C'était hier, en Corse, la journée particulière de Nicolas Sarkozy, venu présider la cérémonie de remise en place de la plaque à la mémoire du préfet Erignac, arrachée début août. La première visite du ministre de l'Intérieur depuis l'échec au référendum du 6 juillet a été saluée par un nouvel attentat. Moins de trois heures avant son arrivée, une explosion a endommagé les locaux d'une agence commerciale EDF de Ghisonaccia (Haute-Corse). Un coup de téléphone anonyme prévenant qu'une bombe allait exploser avait permis de faire évacuer les lieux et une inscription «FLNC-miné» a été bombée à proximité de l'explosion. Interrogé sur la recrudescence des attentats, Sarkozy a lâché ce commentaire : «Je n'oublie pas qu'un de mes précédents déplacements avait été salué par un attentat nocturne contre une agence bancaire. (...) Je n'ai pas envie de commenter, ce serait donner une signification à des actes qui ne veulent rien dire.» Il a préféré évoquer les nombreuses arrestations des dernières semaines, assurant : «Cela continuera, nous avons décidé de mettre un terme aux dérives qui empoisonnent la Corse depuis bien trop d'années.»

Dans la rue Colonel-Colonna-d'Ornano, à l'endroit où a été assassiné Claude Erignac en février 1998, près de 2 000 personnes ont assisté à la cérémonie. Le ministre a souligné «l'obligation de tout faire pour qu'à l'avenir la terre de Cor