Bergerac envoyée spéciale
Trop c'est trop. Xavier Darcos en a assez d'attendre que François Bayrou daigne répondre aux propositions d'union de l'UMP. Vendredi, le ministre délégué à l'Enseignement scolaire a donc donné, à Bergerac, en Dordogne, département dont il est élu, le top départ de la campagne de l'UMP pour les régionales en Aquitaine. «C'est aujourd'hui que les choses commencent. Il faut partir à la bataille. En continuant à attendre trop longtemps, on fait perdre un peu de ses chances à l'UMP», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse, ajoutant que l'UMP ne devait pas «attendre décembre ou janvier pour quelque chose de si essentiel pour les Aquitains».
De quoi donner du baume au coeur à ses colistiers, exaspérés de devoir ronger leur frein : «Il est temps de sortir de l'indécision car pendant ce temps, les socialistes, eux, se démènent», juge Dominique Ducassou, président du groupe UMP au conseil régional et directeur de campagne. Pour Marie-Hélène des Egaulx, chef de file de l'UMP en Gironde : «Bayrou est rentré dans une stratégie personnelle d'élection présidentielle, ce n'est pas une stratégie pour l'Aquitaine !» Tout au long de son intervention, Darcos a pris garde de ne pas citer une seule fois le nom de Bayrou, préférant décocher ses flèches en direction du président (PS) de la région, Alain Rousset, accusé d'avoir géré d'une façon «pépère» et d'être «en grève reconductible d'idées pour l'Aquitaine». Le ministre a semblé agacé par la longueur d'avance pr