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Libération

Frêche rêve de rassembler les gauches

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Tête de liste aux régionales, le maire PS de Montpellier prône une alliance avec la LCR.
publié le 18 octobre 2003 à 1h27

Montpellier envoyé spécial

«Ce n'est pas crédible.» Le porte-parole héraultais de la LCR, David Hermet, qui enseigne l'histoire à Montpellier, ne peut pas avaler celle que raconte depuis lundi Georges Frêche, le maire PS de la ville. Promu tête de liste pour les régionales en Languedoc-Roussillon, Georges Frêche imagine en effet que les socialistes pourraient faire un peu de place aux «candidats d'extrême gauche» au second tour de l'élection de mars. «Notre réponse est non», a déjà tranché Lutte ouvrière. «Manoeuvre politicienne d'un PS en plein désarroi», ironise Olivier Besancenot pour la LCR. Mais le rejet à peine poli de l'invitation ne refroidit pas l'ardeur de l'élu, qui fonce à Montpellier pendant que ses amis du PS s'interrogent à Paris.

«Vivier». L'extrême gauche est «nécessaire», insiste Georges Frêche. Beaucoup de ses idées sont «valables» et le programme de Besancenot pourrait «à 90 %» être celui de la social-démocratie suédoise. Elle serait en outre un «vivier» pour le PS puisque, dit-il, les «trois cinquièmes» de son effectif en seraient issus. Frêche laisse François Hollande expliquer que le PS n'a pas «la volonté nationale d'entrer dans une telle stratégie». Il laisse aussi Lionel Jospin répéter que le «but de l'action politique reste l'exercice du pouvoir». Il ne serait d'ailleurs peut-être pas fâché que la LCR apprenne dans sa région ce que la gestion des affaires publiques veut dire.

Le maire de Montpellier alimente par ses travaux pratiques le débat qui s'ou