Ils ne se quittent plus. Après avoir animé jeudi le premier meeting de campagne pour les prochaines élections régionales, Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon étaient samedi en tête d'affiche d'un débat sur la mondialisation. Alors que leurs relations n'ont pas toujours été très chaleureuses, on a vu les deux élus PS côte à côte, dans la Nuit blanche comme à la Gay Pride. Le maire de Paris et le président du conseil régional d'Ile-de-France sont partis, ensemble, à la reconquête de l'électorat francilien.
Rondeur. Pour ces deux hom mes aux trajectoires très dif férentes, l'équation paraît simple : Huchon, le techno méconnu, a besoin de la popularité de Delanoë pour conserver son siège, tandis que le maire de la capitale, qui défend aujourd'hui son budget devant le conseil de Paris (lire ci-dessous), a tout intérêt à voir la région rester à gauche, celle-ci finançant la plupart de ses grands travaux (tramway, couloirs de bus, couverture du périphérique...). Le premier est un énarque tout en rondeur, ex-rocardien, ancien cadre du privé et gestionnaire hors pair. Le second est élu local à Paris depuis plus de vingt ans, repéré par François Mitterrand, et qui peut parfois se montrer aussi cassant que son mentor. «C'est l'eau et le feu», estime un élu régional UMP. Lors de la Nuit blanche, sur la terrasse de la maison de la RATP, les deux hommes ont pourtant posé tout sourire devant les photographes. «C'est un peu un symbole», a d'ailleurs reconnu Huchon. Le symbole de la réconcil