Ven dredi, à l'approche de minuit, l'Assemblée nationale a adopté l'article 11 du projet de loi de finances 2004, augmentant la taxe (TIPP) sur le gazole pour les véhicules de moins de 7,5 tonnes de 2,5 centimes par litre le 1er janvier. Et de 3 centimes si l'on tient compte de la TVA sur le même gazole qui progressera automatiquement. En une petite heure de débat, la majorité a donc entériné la mesure la plus impopulaire du budget 2004, destinée à faire entrer 900 millions d'euros dans les caisses de l'Etat.

Plaisanteries. On attendait une charge de l'UDF, après l'attaque de François Bayrou, qui avait fait de la question du gazole, un des trois motifs d'abstention de son groupe sur le budget, mercredi, avec la baisse de l'impôt sur le revenu et l'allocation spécifique de solidarité (ASS). Surprise, aucun ténor centriste n'était présent dans l'hémicycle, provoquant les plaisanteries de la gauche : «Vous avez vu François Bayrou ?», ironisait ainsi le socialiste Didier Migaud. Seul UDF présent, Pierre-Christophe Baguet a certes critiqué la hausse du gazole : «Les Français ne sauraient ni admettre ni comprendre qu'au moment où l'on baisse la fiscalité directe, on augmente la fiscalité indirecte, nécessairement plus injuste.» Mais la charge, à droite, est venue de l'UMP-réformateur Hervé Mariton, qui attaque le manque de cohérence du gouvernement : «Une politique efficace de diminution de la pression fiscale ne souffre aucune entorse [...] Nous vous conjurons d'abandonner cette t