Menu
Libération

Tangages au cabinet de Raffarin

Article réservé aux abonnés
Les conseillers à l'artisanat et au social quittent Matignon.
publié le 20 octobre 2003 à 1h26

Remue-ménage à Matignon. Deux conseillers de Jean-Pierre Raffarin, Dominique-Jean Chertier, chargé des questions sociales, et Jean-Christophe Martin, qui s'occupe du commerce et de l'artisanat, font leurs bagages. Rien à voir avec la baisse de leur patron dans les sondages, jure-t-on à Matignon : «Les rats ne quittent pas le navire.» Le départ des deux hommes était prévu depuis quelque temps déjà. Premier ministre surprise, Raffarin avait eu beaucoup de mal à se constituer une équipe. Une partie de ceux qui avaient accepté de le rejoindre, comme Dominique-Jean Chertier, avaient prévenu dès le début qu'ils ne faisaient que passer. Le directeur de cabinet adjoint, Jean-François Cirelli, l'oeil de l'Elysée, a lui-même été tenté à plusieurs reprises par l'aventure du privé. Le Premier ministre lui a demandé de rester quelques mois encore. Il lui est néanmoins de plus en plus difficile de retenir les candidats au départ.

Ces défections tombent mal dans un contexte où Matignon connaît quelques tangages. Les deux principaux collaborateurs du chef du gouvernement, son directeur de cabinet Pierre Steinmetz et son conseiller en communication Dominique Ambiel, font l'objet de vives critiques en interne. Le premier est jugé «pas assez politique». Trop discret, il ne parvient pas à s'imposer. «Pour nous les ministres, il n'existe pas», confie un membre du gouvernement. «Comme il n'assume pas vraiment ses fonctions, il n'a pas l'autorité suffisante sur les conseillers techniques», déplore