Jean-Louis Borloo ne doute de rien. Surtout pas de lui-même. L'hôte d'un jour du président de la République est persuadé que cette visite ne doit rien au hasard. Il y voit une sorte d'adoubement anticipé, une bénédiction républicaine pour services rendus à la lutte contre la fracture sociale. «En venant, Chirac fait aussi des ressources humaines», affirme-t-il comme pour mieux souligner le choix du chef de l'Etat inédit depuis le début de son quinquennat de se déplacer sur les terres d'un ministre.
«Fils spirituel». L'ex-maire de Valencien nes il a quitté cette fonction en devenant ministre délégué à la Ville , mais toujours président de la communauté d'agglomération, ne dit pas qu'il prétend succéder un jour à Raffarin. Il le laisse entendre. C'est que Borloo pense faire partie d'un trio de successeurs potentiels qui comprendrait également Sarkozy et Villepin. Lui se veut, «en quelque sorte, le fils spirituel» du Président.
Car Chirac est «un radical», comme lui. Ne l'a-t-il pas montré en 1995 lorsqu'il s'est fait le héraut de la lutte contre la «fracture sociale». Mais, à en croire Borloo, comme cette «fracture sociale» n'est toujours pas réduite, Chirac «souffre». Et, heureusement, Borloo est arrivé. «Mon pari est de mettre un terme à sa souffrance», dit-il. Dans le Valenciennois, même ses adversaires reconnaissent qu'il a réussi à allier «dynamique économique et développement social» pour «rendre la ville plus humaine».
Réducteur de fracture, Borloo prétend aussi êtr