Menu
Libération

Hollande en plein débroussaillage

Article réservé aux abonnés
En visite dans le Var après les incendies de cet été, il a stigmatisé l'imprévoyance du gouvernement et tenté d'affiner son image.
publié le 21 octobre 2003 à 1h28

La Garde-Freinet, Le Muy (Var) envoyé spécial

Un ciel chargé de pluie. Des sols détrempés. Des arbres calcinés qui ruissellent. Il faisait hier sur le massif des Maures un temps à ne pas mettre un pompier dehors. C'est pourtant un déplacement «incendie» que François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste, avait inscrit à son programme.

«Retour sur». Fabius s'investit dans un tour de France préprésidentiel, Strauss-Kahn s'installe à Paris dans des locaux qui ressemblent à un QG permanent de campagne, Hollande opte, lui, pour des visites thématiques afin d'affirmer son image, encore un peu floue, de premier «opposant et proposant» de France. «Un parti d'opposition doit certes s'opposer, mais aussi préparer des alternatives, économiques, sociales, écologistes», résume le premier fédéral du Var, Robert Alfonsi, pour expliquer la démarche de Hollande. Hier, c'était les feux, bientôt ce sera la canicule et la santé, «les deux événements de l'été», a précisé le patron du PS. Un autre déplacement est programmé sur l'emploi d'ici à la fin de l'année.

Le créneau de Hollande, pour échapper au seul rôle d'opposant prisonnier du calendrier gouvernemental : le «retour sur» une catastrophe, un événement, un site, etc., plusieurs semaines ou voire plusieurs mois après. Avec un objectif : convaincre que «les politiques de prévention doivent être au coeur de l'engagement socialiste». Et qu'«en revenant sur les cau ses mêmes du phénomène à traiter» (en l'occurrence, les feux), le PS,