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Libération

Fillon, ministre cavalier avec sa table ronde

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Sortis de cette réunion sur l'emploi sans réponse concrète ni annonce, les syndicats se disent déçus et inquiets.
publié le 22 octobre 2003 à 1h29

Une rencontre pour rien ? C'est ce que pensent les syndicats, qui sont sortis hier déçus de la table ronde sur l'emploi organisée par François Fillon avec les présidents de région. Ils ont eu le sentiment de n'avoir pas obtenu de réponses concrètes à leurs inquiétudes sur la situation de l'emploi. Face à la montée du chômage et à la multiplication des plans sociaux, ils espéraient quelques annonces. Le ministre des Affaires sociales n'a livré que des pistes de réflexion sur la formation et les restructurations, dans un discours mettant l'accent sur une meilleure coopération entre régions et partenaires sociaux.

«Timide». Pour Maryse Dumas (CGT), «il est vraiment dommage que tant de monde ait été réuni pour déboucher sur si peu de mesures concrètes alors qu'il y a tant d'urgence». Michel Jalmain (CFDT) y voit une «grande faiblesse de la politique de l'emploi du gouvernement qui a été prise à contre-pied de la situation économique». «Au moment où on a une croissance proche de zéro et un chômage record, il va falloir aller bien au-delà d'une simple table ronde», a-t-il ajouté. Selon Jacky Dintinger (CFTC), «la volonté de mettre tout le monde autour de la table est louable. Le gouvernement fait ce qu'il peut. Mais on se rend compte que, tant qu'il n'y aura pas de croissance, on pourra venir ici trois fois par semaine, cela ne créera pas d'emplois». «Le ministre a fait quelques annonces bien timides», a enfin regretté Jean-Claude Quentin (FO).

«Il faut brancher les régions sur les