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Libération

Le PS se grime en altermondialiste.

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A quelques jours du Forum social européen, il tente de mettre ses positions au clair.
publié le 22 octobre 2003 à 1h29

Jamais deux sans trois ? Virés sans ménagement par quelques groupes violents des deux dernières grand-messes altermondialistes auxquels ils ont participé ­ le contre-sommet du G8 d'Annemasse en juin et le rassemblement Larzac 2003 mi-août ­, les socialistes tentent de sécuriser leur participation au Forum social européen (FSE).

Histoire de rester, cette fois, jusqu'au bout de la fête qui doit se tenir du 12 au 15 novembre à Saint-Denis, le PS multiplie les précautions. Entre une rencontre intitulée «Pour une autre mondialisation», organisée le week-end dernier par la fédération de Paris, au cours de laquelle François Hollande a assuré que les altermondialistes «portent les mêmes exigences» que le PS, et une autre, censée rassembler les socialistes européens sur le même thème, le 6 novembre, c'était hier soir au tour du bureau national du PS de tenter de tirer ses idées au clair sur la mondialisation. Objet de quelques amendements des deux minorités, Nouveau Monde et Nouveau Parti socialiste, le texte proposé par le secrétaire national à la mondialisation, Kader Arif, n'a pas encore été formellement adopté.

Son intitulé même montre la difficulté de la quête de sens du PS, mêlant une nette inspiration altermondialiste, «bâtir un autre monde», et une référence toute jospinienne, «gouverner la mondialisation». Les quatre pages qui suivent illustrent ces oscillations : d'un côté, le PS dénonce les dégâts causés par la globalisation, de l'autre, il avance des réponses «régulatrices»