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Libération

Chirac, visite en carton-pâte.

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publié le 23 octobre 2003 à 1h30

Valenciennes, envoyé spécial.

Valenciennes, un jour après J. C. Vingt-quatre heures après la venue de Jacques Chirac, la cité nordiste s'est réveillée, hier matin, glaciale mais ensoleillée. Un chaud et froid identique à l'effet qu'a eu la brève visite présidentielle sur la population locale. Lui s'est envolé vers l'Afrique, serrer d'autres mains, embrasser d'autres joues, prononcer d'autres discours, découvrir d'autres «fractures sociales». Son hôte, Jean-Louis Borloo, est reparti à Paris, travailler dans son ministère de la Ville. Heureux d'avoir vu son action ainsi reconnue. Les gens du Nord, eux, ne sont allés nulle part. Ils sont restés avec leurs problèmes et leurs espoirs mille fois déçus. Sceptiques sur l'intérêt du «barnum» élyséen.

180 mètres. Mardi, dans le quartier de la Briquette, l'allée des Chênes était noire de monde. Des forces de l'ordre, des conseillers, des conseillers de conseillers, des journalistes, des techniciens avaient pris possession des lieux, supervisant, guettant, scrutant la rencontre du grand homme et des autochtones. Ici, Chirac a parcouru à pied exactement 180 mètres, en une vingtaine de minutes. Le temps de saluer un maximum d'habitants et d'apercevoir une rénovation de quartier. Ici, les habitations verticales ont été remplacées par des petites maisons de briques rouges.

Monsieur et madame Deconihaut vivent depuis quatre ans au numéro 468 avec leurs quatre enfants. Dans Libération d'hier, on aperçoit les deux aînées ­ Laura (12 ans) et Lauri