Et Maurice Leroy mit le feu aux poudres. «André Santini sera candidat en Ile-de-France», a lâché hier le député UDF du Loir-et-Cher dans les couloirs de l'Assemblée. Une annonce en forme de déclaration de guerre à Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement et candidat désigné par l'UMP pour reprendre la région capitale à la gauche. A sa sortie de l'hémicycle, André Santini était donc attendu par une flopée de micros et caméras prêts à enregistrer sa déclaration de candidature. Raté. Le député-maire d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) a préféré s'esquiver par une porte dérobée. Poursuivi par des journalistes, il s'est contenté de renvoyer sa décision au 5 novembre, date du bureau politique de l'UDF qui officialisera les têtes de liste centristes. A la question de savoir s'il pensait être candidat, il s'en est tiré par une pirouette : «Je ne pense pas, j'obéis.»

Charme. En tout cas, son chef, François Bayrou ne tarit pas d'éloges sur lui : «Sa candidature est la meilleure disponible sur le marché, et de très loin. Pour trois raisons : c'est un familier des Français, c'est un élu local exceptionnel, et c'est un homme qui n'a pas oublié ses origines populai res.» Si, avec un profil pareil, Santini ne se lance pas dans la bataille des régionales, c'est que l'UMP aura fait un grand numéro de charme en direction de l'UDF d'ici au 5 novembre. Or Jean-François Copé, qui maintient la «porte ouverte» aux centristes, n'a pas encore eu l'honneur de parler avec lui. Jusqu'à mainte