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Libération

Régionales : l'UDF moins émancipée que son chef.

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La stratégie de Bayrou ne fait pas l'unanimité chez les cadres du parti.
publié le 24 octobre 2003 à 1h32

C'est un feuilleton quotidien. Une sitcom politique dont François Bayrou serait le héros, avec des répliques cinglantes («C'est une déclaration de guerre», a dit l'UMP) et un suspense... insoutenable. En l'occurrence, savoir si l'UDF partira sur des listes séparées au premier tour des régionales de mars 2004. Cette émancipation, que le président de l'UDF a défendue une nouvelle fois hier, serait logique au vu des critiques de plus en plus sévères adressées par les responsables centristes au gouvernement. Après l'abstention sur la partie recettes du budget 2004 mardi, l'UMP commence à se demander si l'UDF n'est pas tout simplement devenue un parti d'opposition. Un petit parti, certes, mais qui fait beaucoup de bruit, à coups de votes contraires à l'Assemblée et d'interviews à répétition dans les médias.

Mitigé. Hier, lors d'un séminaire national des cadres de son mouvement, François Bayrou a tenté de vérifier que sa stratégie de dissociation progressive faisait l'unanimité parmi ses troupes. La réponse est mitigée. Le chef centriste a beau vanter «l'unité profonde» de son mouvement, certains de ses parlementaires lui ont fait remarquer qu'à trop vouloir se différencier de l'UMP, «l'UDF prend le risque de faire gagner quelques régions à la gauche». Or cette position de «diviseur» pourrait être mal perçue dans l'électorat centriste. De façon plus pragmatique encore, Anne-Marie Comparini, présidente sortante de la région Rhône-Alpes, s'est déclarée «toujours favorable à des liste