Voulue avec obstination par Robert Hue, la fondation Gabriel-Péri va voir le jour. Mais elle a failli être tuée dans l'oeuf, vendredi, lors d'un conseil national (CN) réuni au siège du PCF, à Paris. Ce n'est que par 60 voix contre 41 et 4 abstentions que le «parlement» du Parti communiste a accepté le principe de la fondation, qui sera présidée par l'ancien chef de file du PCF. Objet des débats, plutôt vifs selon des participants : cette instance doit-elle être fondée par le PCF ? Non, répond le maire de Montigny-lès-Cormeilles, qui, depuis qu'il n'exerce plus aucune responsabilité au sein du parti, se verrait bien à la tête de cette nouvelle tribune. Un des fidèles de l'ex-président du PCF, Michel Maso, cheville ouvrière du projet, justifie l'opposition de Hue dans une note remise au CN de vendredi : «Les projets de fondations sont sévèrement critiqués [...] et dénoncés comme de possibles moyens de financer indirectement et illégalement les partis politiques.» François Bayrou, le président de l'UDF, s'est récemment alarmé du projet de l'UMP qui pourrait, selon lui, servir à financer le parti chiraquien. Conclusion de Michel Maso : «Cela exige de ne pas donner prise à la moindre suspicion sur nos intentions. Cela exige donc l'absence de lien organique entre la fondation et le parti.» Dans les statuts, il a donc été décidé que le fondateur serait la Société immobilière du Carrefour de Châteaudun, dont le PDG est... le trésorier du PCF.
Si le principe même de la fondation n'a p