La presse d'en bas, elle, ne ment pas. Au plus bas dans les sondages depuis son installation à Matignon, le Premier ministre veut renouer avec ce précepte de base du raffarinisme. Houspillant la presse nationale ou plutôt «parisienne» , qu'il accuse, comme nombre de ses prédécesseurs, d'être responsable de ses déboires, Jean-Pierre Raffarin use de la presse locale comme d'un thermomètre pour mesurer ce qu'il pense être les attentes de l'opinion. Et il en fait souvent le canal privilégié de son lien aux Français. Plus globalement, convaincu que ses difficultés tiennent pour une bonne part à un mauvais packaging, c'est aujourd'hui toute sa communication que le Premier ministre essaie de remettre en ordre. Histoire, selon le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, de «veiller à l'information pleine et entière des Français», à un moment où «la désinformation va bon train»...
Raison pour laquelle Raffarin a démenti une phrase rapportée par le Nouvel Observateur de cette semaine selon laquelle il s'assumerait «plus à droite que Jacques Chirac». «Aucune interview n'a jamais été donnée à l'hebdomadaire», a assuré Matignon jeudi soir. Le Nouvel Observateur ne publie d'ailleurs pas une interview, mais un article au sein duquel les phrases prêtées à Raffarin ont été prononcées, selon le journal, lors d'un déjeuner le 17 octobre. En revanche, le quotidien la Charente libre a eu droit à une interview publiée vendredi. Raffarin y distingue «l'usager», victime d'une augmentatio