Les socialistes s'impatientent. Après l'échec de leur nouvelle rencontre avec les Verts, mercredi, et devant la montée des sentiments hostiles à leur endroit au PCF, ils veulent rappeler leurs alliés à la raison. Et solenniser le choix qui se pose pour chacun d'eux entre listes autonomes ou listes d'union dès le premier tour des régionales. Pour le PS, il n'est pas question de laisser, sans réagir, la gauche repartir à la bataille des régionales de mars en rangs aussi dispersés qu'au premier tour de la présidentielle de 2002. A en croire la Rue de Solférino, les mêmes causes produisant les mêmes effets, l'émiettement de la gauche pourrait favoriser un remake du 21 avril. Raison pour laquelle l'ex-ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, a mis en garde vendredi ses alliés de l'ex-gauche plurielle contre «l'égoïsme de chaque parti» qui «n'est pas à la hauteur des enjeux».

Alors que, région après région, les Verts penchent pour l'autonomie au premier tour, Vaillant a assuré que «le PS reste disponible pour ses partenaires» et en a appelé, sur BFM, à «un rassemblement de toute la gauche». «Si la gauche ne se rassemble pas, elle n'aura pas d'excuse», a renchéri François Hollande. «Quand on a connu le 21 avril, quand on a vécu ce choix terrible qu'il y a eu à faire (entre Chirac et Le Pen, ndlr) et quand on a été privé, finalement, de la confrontation électorale qui était attendue, on n'a plus le droit de continuer à faire de la dispersion, de faire de la division», a expliqué le