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Libération

Copernic, du social dans la Sécu

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La fondation antilibérale débat de ses contrepropositions partout en France.
publié le 27 octobre 2003 à 1h33

Les antilibéraux ont décidé de s'inviter à la table des débats sur l'assurance maladie. La Fondation Copernic, qui regroupe des chercheurs et des intellectuels proches de l'extrême gauche, a l'intention d'animer une centaine de débats en France. Avec l'objectif de présenter des solutions alternatives sur un sujet traditionnellement «trusté» par les partis de gouvernement, les partenaires sociaux et les organisations de professionnels de la santé, alors que l'Assemblée nationale entame demain l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).

«Ecarts». Un premier échange a eu lieu samedi à Paris. Premier constat, présenté par Catherine Mills, professeure d'économie et coauteure d'une note sur l'assurance maladie (1), «le système de santé est profondément inégalitaire : les écarts en termes d'espérance de vie entre groupes sociaux, par exemple les cadres et les ouvriers, se creusent. Comme les inégalités géographiques pour ce qui concerne l'accès aux soins».

Surtout, les membres de la fondation, rejoints par Attac, s'inscrivent en faux contre une vision libérale de la santé : «Il faut récuser une vision catastrophiste de l'augmentation des dépenses de santé, explique Catherine Mills. D'abord, parce que le déficit n'est dû que pour une petite part à l'augmentation des dépenses, et, pour la plus grande, au tarissement des ressources de la Sécurité sociale, à cause du chômage. Ensuite, parce que les dépenses de santé participent à la création de richesse (elle