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Libération

Le PS mendie l'union pour sauver ses régionales.

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publié le 27 octobre 2003 à 1h34

Parti politique récemment éconduit par les électeurs, recherche partenaires désespérément, pour éviter une nouvelle déroute : s'adresser de toute urgence au 10, rue de Solférino... Fustigé par l'extrême gauche, repoussé par les Verts et, un comble, snobé par le PCF, le PS fait l'union de la gauche... contre lui. Samedi, les militants écologistes d'une neuvième région (Midi-Pyrénées) ont décidé de présenter leur propre liste au premier tour des régionales. «Et le mouvement va s'accentuer», se réjouit Gilles Lemaire, leur secrétaire national, qui pronostique que l'Ile-de-France prendra le même chemin fin novembre.

Tiraillé entre «orthodoxes», partisans d'un repli identitaire, et «refondateurs», qui rêvent d'un «rassemblement à la gauche du PS», le PCF n'est pas plus pressé de se jeter dans les bras du grand frère socialiste. «Jouer de la flûte sous le nez de Lemaire ou Buffet n'a plus de sens puisqu'ils sont eux-mêmes totalement soumis à leurs bases», résume un dirigeant socialiste. Après l'avoir longtemps minimisé, François Hollande a pris conscience du danger. La tournure catastrophique de l'entrevue Verts-PS de la semaine dernière l'a convaincu qu'il y avait urgence à sonner le tocsin. Et à combattre l'émiettement de la gauche pour conjurer le spectre d'un nouveau 21 avril. Les appareils ne répondant plus, le PS se tourne vers les électeurs avec l'espoir de rassembler la gauche sur un programme minimal : la constitution d'un «front anti-Raffarin» (lire ci-contre). «Ce n'est