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Libération
Interview

«La ligne du PS n'est pas claire»

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publié le 28 octobre 2003 à 1h35

Dans Libération d'hier, Julien Dray, porte-parole du PS, appelait les partenaires de l'ex-gauche plurielle à dresser «un front anti-Raffarin» et à constituer des listes d'union dès le premier tour des élections régionales. Le secrétaire national des Verts, Gilles Lemaire, lui répond.

Un «front anti-Raffarin», c'est une bonne idée pour rassembler la gauche ?

Il ne s'agit pas d'être «anti». Il faut être «pour». Il est nécessaire de bâtir une alternative à la politique du gouvernement. Elle se construira sur le contenu des politiques à mener. Le PS n'a pas forcément été au clair dans la période récente. Je pense en particulier à la réforme des retraites. Mais il y a un champ très large de débat avec les socialistes, que ce soit sur la fiscalité, l'énergie, les transports, l'Europe, le social... Bref, je ne suis pas prêt à entrer dans une construction politique en faisant l'économie de ces discussions.

Mais le danger du FN, sur lequel insiste le PS, ne vous condamne-t-il pas à l'union ?

Je rappelle que les régionales sont à deux tours. Au second peuvent se présenter toutes les listes ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés. Le PS aura ces 10 % partout. Il ne risque pas d'être éliminé, comme Jospin au soir du 21 avril 2002. Pour combattre le Front national, il faut réanimer le débat politique et non s'enfermer dans un tête-à-tête entre une gauche molle et la droite UMP.

Pas question donc de listes communes dès le premier tour ?

Dans les régions que nous avons dirigées ensemble