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Libération

La Sécu tousse, les mutuelles s'enrhument

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Pénalisées, elles programment pour l'année prochaine une augmentation de 10% des cotisations.
publié le 28 octobre 2003 à 1h34

C'est une histoire de vases communicants : le gouvernement programme des économies à la Sécurité sociale, et les mutuelles de santé, ainsi que les assurances privées, annoncent une augmentation de leurs tarifs. Explication : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), que l'Assemblée nationale examine dès ce matin, prévoit une série de mesures destinées à freiner les dépenses de la Sécu. Jean-François Mattei veut stabiliser, en 2004, le déficit de la Sécu au niveau record de 2003, soit 10,8 milliards d'euros. Pour ce faire, le PLFSS prévoit 3 milliards d'euros d'économie. Problème : lorsqu'il s'agit de déremboursement des médicaments (de 65 % à 35 %) ou de l'augmentation du forfait hospitalier, ces mesures se répercutent automatiquement sur les mutuelles. «Nous avons calculé que la Sécurité sociale va ainsi mettre à notre charge 1 milliard d'euros de dépenses de maladie», explique Etienne Cagnard, vice-président de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF). Un chiffre considérable au regard des 17 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel des mutuelles et assurances de santé.

Augmentation. Résultat, les mutuelles programment pour l'année prochaine une augmentation des cotisations de 10 % en moyenne, dont «7 points sont uniquement dus au transfert de charges opéré par le PLFSS, précise Etienne Cagnard, le reste correspondant à l'augmentation naturelle des dépenses de soins des Français». Les assurances privées ne sont pas en reste : Axa