São Paulo de notre correspondante
Le Parti socialiste a ses entrées chez Lula (Libération d'hier). Venus participer à São Paulo au congrès de l'Internationale socialiste (IS), François Hollande et Laurent Fabius ont déjeuné lundi avec le président du Brésil «un homme chaleureux et plein d'humour», selon Fabius et l'état-major de sa formation, le Parti des travailleurs (PT).
Cet honneur n'était pas donné à tout le monde. Nombreux étaient les socialistes de la planète à avoir demandé rendez-vous au PT. «Nous avons des relations suivies et privilégiées avec le PT. Nous sommes le parti le plus proche d'eux en Europe et eux de nous en Amérique latine», explique François Hol lande pour justifier la faveur accordée aux Français. Avec leurs interlocuteurs, le premier secrétaire et le numéro deux du PS ont donc passé l'«expérience» brésilienne en revue, échangé des idées et tiré, voire donné des leçons.
François Hollande a surtout salué «la capacité du PT à rester à gauche tout en faisant les compromis liés à l'exercice du pouvoir, à s'occuper de justice sociale, mais dans la rigueur, pour éviter une crise profonde». Car, pour le premier secrétaire du PS, sans sa «courageuse» mais orthodoxe politique économique, Lula «aurait déjà été culbuté».
De son escapade au Brésil, François Hollande ramène au moins un enseignement : «Si la gauche veut revenir au pouvoir en France, elle doit faire, comme le PT, une large coalition. Notre expérience de la dispersion de la gauche nous l'a montré :