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Libération

Juppé favorable à une loi.

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Mais le président de l'UMP refuse un toilettage de celle de 1905.
publié le 29 octobre 2003 à 1h35

Face au port du voile, «geste de portée politico-religieuse», le président de l'UMP, Alain Juppé, auditionné hier par la commission Stasi juste avant Bruno Gollnisch, s'est clairement prononcé en faveur d'une loi, même si «elle est en contradiction avec le texte coranique. C'est cela la laïcité». A la différence du ministre de l'Intérieur et des Cultes, Nicolas Sarkozy, qui, à plusieurs reprises, a réitéré son opposition à une législation.

Pas question pour autant, selon le chef du parti chiraquien, de se lancer dans un toilettage complet de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat, qui risquerait fort de ne jamais aboutir. «La loi doit traiter l'urgence, et l'urgence c'est l'école. Il y a même une certaine lâcheté à laisser les chefs d'établissement se débrouiller seuls. Ne rien faire est encore plus dangereux que faire quelque chose», a considéré l'ancien Premier ministre. Il a aussi noté qu'une loi n'entrerait en contradiction ni avec la Constitution, ni avec les récentes décisions de la Cour européenne des droits de l'homme. «Dire qu'une loi risque de renforcer l'exclusion me paraît être un raisonnement contestable dans le principe, a-t-il poursuivi. Faire une loi, ce n'est pas renoncer à la médiation ; c'est lui donner plus de poids.»

La loi souhaitée par l'UMP, «préoccupée par le jeu de forces qui représentent un danger pour la République», devrait interdire les signes religieux ostentatoires dans les enceintes scolaires. «J'ai même ouvert mon dictionnaire a