Le couple Besancenot-Laguiller fait fantasmer Jean-Pierre Raffarin. Et trouble les nuits de François Hollande. Rêve de la droite, l'hypothèse est le cauchemar du PS : et si l'alliance LCR-LO faisait chuter la gauche aux régionales ? Le XVe Congrès de la Ligue communiste révolutionnaire, qui s'ouvre aujourd'hui à Saint-Denis, tombe à point nommé pour mesurer l'hostilité des amis d'Olivier Besancenot à l'endroit de l'ex-gauche plurielle.
Signe des temps, de Jean-François Copé à Renaud Muselier, les ministres UMP candidats aux régionales multiplient les moulinets à l'encontre du «danger trotskiste». En fait de «danger», c'est bien un coup de main que la droite escompte obtenir dans les urnes. Dans quatre régions (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Ile-de-France et Paca), la majorité mise sur le maintien au second tour de listes communes LCR-LO si elles franchissent le seuil des 10 % des voix au premier tour.
Fébrilité. Le PS, lui, s'est convaincu que l'extrême gauche n'a d'autre but que de le faire perdre. «Elle ne montre aucun signe qu'elle préférerait la victoire de la gauche à celle de la droite aux régionales», assène Bruno Le Roux, secrétaire national du PS aux élections. Symbole de la fébrilité socialiste, Georges Frêche lui a offert, début octobre, une ou deux places sur sa liste en Languedoc-Roussillon. Des avances aussitôt repoussées par LO et la LCR.
En fait, plus qu'une forte progression du tandem trotskiste, le PS redoute le pouvoir de nuisance de sa campagne : «Elle ne se