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Libération

La mauvaise humeur de l'UDF passe du budget à la Sécu

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publié le 1er novembre 2003 à 1h39

Après avoir refusé de se prononcer sur la partie recettes du budget 2004, l'UDF menace de s'abstenir à nouveau sur un autre texte clé du gouvernement : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), dont l'examen s'est achevé vendredi à l'Assemblée nationale. A priori, le constat est clair : le gouvernement ayant refusé les amendements phares déposés par l'UDF, le groupe devrait s'abstenir lors du vote solennel, mardi.

En désaccord sur presque tout, les centristes avaient choisi de porter le fer sur la politique familiale. Ils réclamaient notamment un meilleur accès des mères de famille nombreuse (trois enfants et plus) au «complément de libre choix d'activité» qui permet de financer les gardes d'enfant de moins de 3 ans. Avant, les mères devaient avoir travaillé deux ans au cours des dix dernières années pour toucher l'aide parentale d'éducation (APE). Dans le nouveau dispositif, cinq années de travail seront nécessaires. «Vous parlez de liberté, vous la restreignez», a lancé Pierre-Christophe Baguet, député UDF des Hauts-de-Seine, à Jean-François Mattei, ministre de la Santé.

Autre angle d'attaque : l'UDF demandait de revenir sur le «hold-up» opéré sur la branche famille pour financer la branche vieillesse. Votée par la gauche en 2001, cette mesure avait fait bondir l'opposition RPR-UDF, qui avait déposé un recours devant le Conseil constitutionnel. «Je me souviens que toute la droite avait hurlé, dit Baguet. Aujourd'hui, l'UMP et le gouvernement se taisent.