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Libération

Des militants de la CFDT prendront le train du départ

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Les cheminots décident de leur avenir cette semaine.
publié le 3 novembre 2003 à 1h40

La CFDT devrait maigrir cette semaine. Jeudi, les cheminots cédétistes se réuniront en assemblée générale pour définir leur avenir. La quasi-totalité de leur direction a décidé de quitter la centrale, sur fond de désaccord irrémédiable révélé par le conflit des retraites en mai-juin 2003. «La CFDT ne défend plus les travailleurs, l'avenir est ailleurs», explique Claude Debons, le secrétaire général de la FGTE (Fédération générale transports-équipement), vaste ensemble de 55 000 adhérents. La FGTE est en train d'éclater. Malgré les désaccords avec la ligne Chérèque, une écrasante majorité des routiers a décidé de demeurer au sein de la CFDT et accuse les 15 dirigeants partants (sur 25) de pratiquer la «politique de la terre brûlée». La branche cheminote (environ 10 000 membres) est, elle, majoritairement sur le départ, ses dirigeants souhaitant rallier la CGT. Mais un «collectif national» penche pour les radicaux de Sud-Rail. L'autre point d'hémorragie militante se situe en Auvergne. L'Union départementale de Haute-Loire s'est carrément dissoute et prépare sa fusion avec la CGT locale. Les 3 500 cédétistes pourraient doubler les effectifs de la CGT de ce département.

La CFDT commence à réévaluer à la hausse ses estimations de départs : Jacky Bontemps, secrétaire national, en envisage «7 000 à 8 000 sur 895 000 adhérents». L'opposition en compte «50 000 à 70 000». Mais la sanction de l'accord sur les retraites pourrait sortir des urnes : aux élections dans les hôpitaux, selon u