Bruxelles (UE) de notre correspondant
Comment éviter la crise avec la France tout en sauvegardant le pacte de stabilité et de croissance ? La Commission européenne et les partenaires de Paris vont essayer de sortir de cette quadrature du cercle au cours de la réunion des ministres des Finances de l'Union qui débute ce soir et s'achèvera demain.
Pour l'instant, Paris ne donne aucun signe d'ouverture : il n'est pas question de faire un effort budgétaire supplémentaire en 2004 comme le lui demande la Commission, gardienne du pacte de stabilité et de croissance. Pourtant, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a déjà beaucoup obtenu alors qu'il s'apprête à violer en 2004, pour la troisième année consécutive, les prescriptions du pacte qui interdisent tout déficit public supérieur à 3 % du PIB. La Commission propose d'accorder une année supplémentaire à la France pour repasser sous ce plafond, alors qu'en juin celle-ci s'était engagée à le faire dès 2004, ce qui lui permet d'échapper aux sanctions financières prévues par le pacte. En échange de sa mansuétude, la Commission demande une réduction du déficit structurel de 1 % en 2004 au lieu des 0,7 % annoncés par Paris, et de 0,6 % selon les calculs bruxellois. Pedro Solbes, le commissaire chargé des Questions économiques et financières, juge que le principal de l'effort de la France doit être effectué dès 2004 afin de rendre crédible l'objectif des 3 % en 2005.
Pentecôte. Pour faire la preuve de sa bonne volonté, le gouvernement Raf