Serrage de boulons à Matignon. Michel Boyon, tout nouveau directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin, tente de mettre de l'ordre dans la chaotique gestion gouvernementale. Et ce, aux dépens de Dominique Ambiel, le tout-puissant conseiller en communication du Premier ministre. Jusque-là incontournable dans le dispositif Raffarin, l'ancien producteur télé est prié de retourner à ses attributions premières. Profitant de la discrétion de Pierre Steinmetz, le prédécesseur de Boyon, Ambiel s'était peu à peu arrogé des prérogatives exorbitantes, gérant même directement certains dossiers avec des ministres. A force de vouloir être présent sur tous les fronts, il avait été, selon certains de ses collaborateurs, à l'origine de plusieurs erreurs de communication qui ont émaillé la rentrée gouvernementale.
Une longue série à laquelle Boyon a bien l'intention de mettre fin. Désormais, c'est lui qui présidera les «réunions stratégiques» concernant la politique du Premier ministre. A peine arrivé, il s'est appliqué à réorganiser tout le dispositif de communication au sein du gouvernement. Fini les réunions du lundi soir entre les attachés de presse des ministres. Trop de «fuites» à son goût. Dernièrement, Ambiel s'en était pris avec véhémence à certains chargés de communication, qualifiés de «balances», jusqu'à menacer de faire «tomber des têtes». «Il perdait ses nerfs, l'ambiance était devenue exécrable», indique un participant. C'est justement ce genre de commentaires que Boyon veut évi