Bruxelles (UE) envoyés spéciaux
Francis Mer va faire des concessions à l'Union européenne afin de montrer sa volonté de ramener le déficit public français dans les limites du pacte de stabilité et de croissance. Hier soir, lors du dîner de l'Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro, il a indiqué qu'il reviendrait le 25 novembre devant ses partenaires avec des propositions «destinées à rendre crédible le cheminement vers le retour sous la barre des 3 % en 2005». Sans satisfaire la Commission qui exige un effort d'économies de 6 milliards d'euros, Francis Mer s'engage à présenter des mesures supplémentaires par rapport aux projets de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale, tous deux presque adoptés en première lecture par l'Assemblée nationale.
La Commission exige un effort de 1 % du PIB, alors que la France ne consent qu'à 0,7 % (0,6 % selon Bruxelles) par crainte d'une récession. Entre les deux, «il y a un chemin possible», explique l'entourage du ministre. Le problème, c'est que 0,1 % du PIB français, c'est 1,5 milliard d'euros. Et que le Parlement a déjà voté. Reste une possibilité : que la France décide d'un prélèvement pour financer le plan «personnes âgées» dans les trois semaines.
Paris, aidé de Berlin, a réussi à donner un sérieux coup de canif au pacte de stabilité. En effet, la grande majorité des ministres des Finances semblent prêts à faire leur une interprétation souple : contrairement à ce qui était attendu, les Quinze ne devraient m