Jean-Pierre Raffarin invente le jour férié à la carte. C'est sa dernière trouvaille pour financer son plan en faveur des handicapés et des personnes âgées. Solidarité oblige, les salariés seront bientôt obligés de donner une de leur journée de congé pour venir en aide au troisième âge. Ce sera le lundi de PentecôteÉ ou n'importe quel autre jour. Après avoir retourné la question dans tous les sens pendant des jours, le Premier ministre a décidé d'assouplir cette règle : les entreprises pourront décider, dans le cadre des conventions collectives négociées avec les syndicats, de choisir un autre jour, une RTT par exemple, comme l'avait suggéré le président de l'UMP, Alain Juppé.
«Sanctuariser». A la suite de la polémique suscitée par la suppression du jour férié, Jean-Pierre Raffarin a donc choisi... de ne pas vraiment choisir. En maintenant l'idée du lundi de Pentecôte, il veut, affirme un de ses proches, «sanctuariser» l'aide aux personnes âgées : «Il faut donner un signal fort, montrer que le financement est pérenne, qu'on ne va pas faire comme avec la vignette auto, demander de l'argent qui servira ensuite à autre chose.» En fait, il entend surtout montrer qu'il ne renonce pas à son idée dans une période difficile pour lui et qu'il ne cède pas à ceux qui, comme son ministre des Affaires sociales François Fillon, sont sceptiques quant à la mise en oeuvre d'une telle mesure. Tout en gardant la symbolique de la Pentecôte, il autorise néanmoins les entreprises à s'organiser comm