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Libération

Ferry: pourrait mieux faire, mais se contente de peu

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Examen hier d'un budget de l'Education nationale qui n'augmente pas.
publié le 5 novembre 2003 à 1h42

C'est l'histoire d'un verre aux trois quarts vide dont on essayerait de faire croire qu'il est à moitié plein. Le budget 2004 de l'Education nationale, adopté hier par l'Assemblée, ne réservait pas de surprise.

Dès fin juillet, le gouvernement en avait révélé les grandes lignes : une hausse de 2,8 % dépassant à peine les augmentations mécaniques liées à celles des traitements et des pensions ; 1 500 créations de postes d'enseignants dans le primaire (+ 55 000 élèves à la rentrée prochaine) ; 1 500 suppressions de postes d'enseignants dans les collèges et lycées en prévision (-25 000 élèves) ; 2 500 suppressions de professeurs stagiaires pour anticiper sur la poursuite de la baisse dans le secondaire (100 000 élèves d'ici 2006) ; 1 100 suppressions des postes de personnels administratifs. Rien pour la santé et le social (infirmières, assistantes sociales ou médecins scolaires). Enfin, comme l'année dernière, les créations de postes d'assistants d'éducation (13 000) sont loin de compenser l'extinction des catégories de surveillants (-9 000) et d'aides éducateurs (- 13 000). Pour Yves Durand (PS, Nord) : un budget qui «hypothèque l'avenir» et «traduit une politique de démantèlement du service public».

Tout le contraire pour Jean-Yves Chamard (UMP), rapporteur de la commission des Finances, qui a martelé une série de chiffres puisés dans les comparaisons internationales réalisées par l'OCDE. Avec une idée en tête : l'école française coûte nettement plus cher (6 890 euros par an et