Lyon envoyé spécial
Quand le seul ministre UDF du gouvernement, Gilles de Robien, rencontre la seule présidente UDF de région, Anne-Marie Comparini, ils papotent sondages et stratégie électorale pour les régionales. Tous deux seront présents ce matin au bureau politique de la formation centriste, à l'issue duquel François Bayrou présentera ses 22 chefs de file régionaux. Robien est pressenti pour conduire la liste en Picardie, et Comparini en Rhône-Alpes. Mais contrairement à leur patron, qui a dit sa «préférence» pour des primaires dans toutes les régions, eux restent de fervents partisans de l'union avec l'UMP.
«Je n'irai pas en liste séparée, confie Gilles de Robien. A Amiens, j'ai toujours voulu rassembler la droite et le centre. Alors s'ils veulent l'autonomie, qu'ils choisissent quelqu'un d'autre !» Difficile d'être plus clair. Si le ministre centriste a soutenu Bayrou dans son abstention sur la partie recettes du budget, il lui conseille désormais de «s'asseoir autour d'une table et d'aboutir à un accord national formel avec l'UMP». Car le Picard ne veut en aucun cas devenir l'«otage» d'une nouvelle guerre des droites. «Pour l'instant, j'entends siffler les balles. Mais il va bien falloir rentrer dans de vraies négociations.»
Même prudence chez Anne-Marie Comparini, remontée par des sondages à paraître dans les jours à venir. Elle croit toujours à ses chances de faire l'union dès le premier tour avec Hervé Gaymard, ministre de l'Agriculture et chef de file UMP en Rhône-A