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Libération

A Jean-Pierre Raffarin, la droite bientôt reconnaissante.

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publié le 8 novembre 2003 à 1h47

Ça ressemble à un éloge funèbre. Jean-Pierre Raffarin peut compter sur son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, pour l'enterrer avant l'heure : celui-ci l'a fait vendredi à Blois (Loir-et-Cher) en vantant son «courage» et sa «dignité» de Premier ministre. Commentant la couverture de l'hebdomadaire l'Express, «Raffarin, la fin ?», Sarkozy a expliqué : «S'agissant de la une des journaux, ils font leur choix, ce choix est parfois cruel et souvent injuste mais le dire ne change rien.» Réaction à chaud d'un proche de Raffarin : «C'est vraiment qu'on doit être dans la merde pour nous faire ça.»

«Tournis». Le chef du gouvernement apparaît bel et bien dans la nasse, après l'annonce jeudi de son plan dépendance pour les handicapés et les person nes âgées qui a été fustigé de toutes parts. Sondages au plus bas, multiplication des mesures impopulaires, même Jacques Chirac semble s'inquiéter de sa capacité à tenir le coup. Jeudi, il lui a passé plusieurs coups de téléphone «pour le féliciter». Ou plutôt lui remonter le moral. Le chef de l'Etat, d'habitude peu disert sur les affai res intérieures a, le même jour, en marge du sommet franco-espagnol, salué «la très grande réforme» de la dépendance annoncée par Raffarin. C'est dire si l'heure est grave. Depuis la rentrée, Jacques Chirac multiplie les signes de soutien à son Premier ministre. En visite dans l'Yonne en septembre, il lui avait rendu hommage. Une semaine plus tard, il tançait les ministres dans le huis clos du conseil pour